La chanteuse algérienne Warda al-Jazairia est morte
jeudi 17 mai dans sa maison du Caire en Egypte, des suites d'une crise
cardiaque, à l'âge de 72 ans. Elle laisse derrière elle un répertoire de
près de 300 chansons, dont Harramt Ahebbak, Batwannes Bik ou encore Fi
Youm Wi Lila.
Née à Puteaux dans les Hauts-de-Seine en 1940 d'un père algérien et
d'une mère libanaise, Warda commence à chanter dès l'âge de onze ans
dans un établissement du Quartier Latin appartenant à son père. Mais en
1958, en raison du caractère patriotique et pro FLN (le Front de
libération nationale algérien) de ses textes, elle est contrainte de
quitter la France. Elle s'installe alors à Rabat au Maroc, puis à
Beyrouth au Liban avant de se fixer à Alger en 1962, suite à
l'indépendance du pays.Dix ans plus tard, elle chante pour la commémoration de l'indépendance algérienne à la demande du président algérien Houari Boumediene mais contre la volonté de son mari, qui demande le divorce. Elle s'installe alors en Egypte pour vivre sa passion, où elle travaille avec les plus grands compositeurs arabes, à l'instar de Baligh Hamdi -avec qui elle se marie-, Mohammed Abdel Wahab, Hilmi Bakr ou encore Sayed Mekawi, et connait un succès retentissant malgré certaines chansons polémiques (notamment El Ghala Yenzad dans laquelle fait l'éloge de la famille du Prophète et du défunt leader libyen El Kadhafi).Warda al-Jazairia - Harramt Ahebbak